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8 Mai 2019

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe, la petite ville cantabrique de Castro Urdiales va connaître un important développement. La bourgeoisie de Biscaye va alors y installer ses résidences de villégiatures et va confier nombre de ses chantiers aux architectes locaux Eladio Laredo et Leonardo Rucabado ainsi qu'au célèbre Severino Achúcarro venu de Bilbao. Marqués par le modernisme qui prend de plus en plus d'ampleur à cette époque, c'est tout naturellement ce style qui prédominera dans leurs constructions avec la touche d'éclectisme dont ils étaient spécialistes.
Ce sont ces bâtiments qui font la beauté de la ville que cet article va mettre en valeur. Véritables bijoux qui viennent orner la promenade du bord de mer, ils marquent une période importante de l'histoire de la ville. Du bâtiment Royal au Bristol en passant par le bâtiment Salvarrey, ils seront une dizaine à être décrits.
C'est parti pour un voyage au début du siècle dernier.
Cette influence modernise frappe dès l'entrée dans Castro Urdiales, que ce soit sur le front de mer, le long du Passeo Menendez Peliao, aux abords de l'Hôtel de ville ou le long de la Barrera. Cette transformation élégante est due au travail de trois architectes, Severino Achúcarro, de Bilbao, son disciple Leonardo Rucabado et Eladio Laredo, tous deux natifs de Castro. Ces trois grands architectes œuvreront ensuite ailleurs en Cantabrie mais aussi à Tolède ou Madrid.

Édifiée en 1902 sur la Place de l'Hôtel de Ville, cette jolie bâtisse adopte un style néo-classique avec des influences modernistes. C'est à Severino Achúcarro que fut confiée la construction du bâtiment mais il confia la direction des travaux à Leonardo Rucabado. Haut de quatre étages, il est doté d'une cour centrale et abrite deux appartements par niveau. Il est déclaré Bien d'Intérêt Culturel depuis 1991.

Construit en 1910 sur les plans de Leonardo Rucabado, le bâtiment González, est de style moderniste. Toutefois, son expression diffère des autres essais car elle utilise une structure plate à peine décorée de motifs géométriques ou des bandes de lignes parallèles que l'on retrouve sur le fer forgé des balcons.

Construit en 1901 par Leonardo Rucabado sous les ordres du maître architecte Severino de Achúcarro, il porte le nom de sa commanditaire, Ana Salvarrey, dont la famille avait fait fortune dans le commerce. Le modernisme se traduit par une façade monumentale asymétrique, orientée vers la mer, dotée d'une double flèche. Etonnemment, le bâtiment n’est pas reconnu comme Bien d'Intérêt Culturel. Toutefois, il reste un arrêt essentiel pour tout visiteur de la ville.

Édifié au début du XXe siècle, le bâtiment tranche avec ses parements rouges et ses façades ocres. Il marque l'entrée dans le quartier des jardins, feu d'artifice de constructions modernistes.
Place et Kiosque de la Barrera
Cette jolie place est entourée des bâtiments d'un grand ensemble immobilier décidé à la fin du XIXe et au début du XXe pour embellir le front de mer et ainsi abriter les riches familles de Biscaye. La bourgeoisie madrilène s'intéressera elle aussi à la ville et y installera certaines résidences de villégiature. Un magnifique kiosque aux splendides fers forgés vient compléter la décoration.

Édifié en 1899 par Severino Achúcarro et Leonardo Rucabado, c'est un bâtiment avec une imposante façade. Il est doté d'un entresol, de trois étages et d'un attique mansardé. Avec sa coupole et sa décoration riche, c'est un des bâtiments les plus représentatifs des tendances de l'époque. Il est déclaré Bien d'Intérêt Culturel depuis 1990

Connu également comme étant le siège du Centre culturel Eladio Laredo, le palais a été construit entre 1901 et 190. sur les plans d'Eladio Laredo, le célèbre architecte de la ville. Commandé par l'industriel basque Luis Ocharan Mazas, il se compose de quatre étages avec des façades sobres et claires. Il est reconnaissable à sa tour qui fait l'angle au niveau de la Place de la Barrera.
Construit en 1899 sur la demande de Dolores de los Heros afin d'accueillir un foyer pour orphelins, c'est est l'un des bâtiments les plus représentatifs de l'architecte Eladio Laredo. Doté de deux étages décorés de manière élégantes par les céramiques du décorateur Daniel Zuloaga, l'édifice abrite désormais le centre culturel de la ville.

Le Palais a été construit en 1901 par Eladio Laredo afin de devenir la maison de Don Luis de Ocharan, célèbre photographe et écrivain basque. Il avait pour nom original "Toki Eder", bel endroit, en langue basque. Il se distingue par la bonne intégration entre l'architecture et la décoration polychrome, très du goût de l'époque. Le palais a une façade à portiques encadrée par des colonnes classiques à double rangée. Il est recouvert de marbres blancs et roses ainsi que de carreaux émaillés de Daniel Zuloaga.
Construit en 1900 par Gregorio de Ibarreche sur ordre de la veuve de Barona, il porte le nom de la famille San Martin qui l'a longtemps détenu. En plus du modernisme, c'est plutôt l'influence anglaise qu'Ibarreche, architecte de Bilbao, a suivi pour la construction.
Il a été conçu par Eladio Laredo entre 1908 et 1911 pour abriter les halles du marché de la ville. Il est conçu comme un seul bâtiment longitudinal avec des parois fermées. La charpente est faite en utilisant une structure en treillis métallique, laissant un puits de lumière en verre.
Construites entre 1911 et 1912 par Eladio Laredo, elles disposent d'une entrée principale avec deux tours de flanquement et une porte en arc de style mudéjar. Elles sont parmi les premières arènes construites en béton armé en Espagne

Bien que construite dans un style similaire à ces illustres voisins, la Casa de la Naturaleza est contemporaine des œuvres modernistes du centre ville. Elle fut en effet édifiée dans les années 50 par les architectes Jacobo et Lorenzo Romero